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Innovations et résultats originaux : retour sur la présence de l’Institut Curie à l’ESMO Breast cancer 2024

Brève

21 Mai 2024

Innovations et résultats originaux : retour sur la présence de l’Institut Curie à l’ESMO Breast cancer 2024

L’Institut Curie était présent au congrès de la Société Européenne de l’Oncologie Médicale (ESMO) spécialité cancer du sein qui s’est tenu à berlin du 15 au 17 mai dernier. Par la présentation de résultats originaux et la présence d’experts aux sessions éducatives ainsi qu’aux symposiums, l’Institut Curie réaffirme sa place au premier plan européen de l’oncologie.

L’Institut Curie était présent au congrès de la Société Européenne de l’Oncologie Médicale (ESMO) spécialité cancer du sein qui s’est tenu à berlin du 15 au 17 mai dernier. Par la présentation de résultats originaux et la présence d’experts aux sessions éducatives ainsi qu’aux symposiums, l’Institut Curie réaffirme sa place au premier plan européen de l’oncologie.

 

Le développement de traitements alternatifs à la chimiothérapie, l’utilisation d’œstrogènes locaux après cancer du sein, le rôle de l’intelligence artificielle comme outils de pronostic et de prédiction… petit tour d’horizon des interventions des médecins et chercheurs de l’Institut Curie à lors du congrès :

 

Le Pr Paul Cottu, oncologue médical à l’Institut Curie, a présenté les résultats de l’analyse translationnelle de l’étude UNICANCER de phase 2, NeoPAL, menée en collaboration avec le Dr Fatima Mechta-Grigoriou, directrice de recherche Inserm à l’Institut Curie et la Pre Anne Vincent-Salomon, pathologiste à l’Institut Curie. Cette étude avait comparé les effets de la chimiothérapie avec ceux obtenus par l’application d’une association de néoadjuvants letrozole-palbociclib (LP) chez 103 patientes présentant une tumeur luminale à haut risque. Le développement de traitements alternatifs à la chimiothérapie, est un enjeu important en recherche, afin d’éviter les nombreux effets secondaires que cette dernière peut entraîner. En évaluant les paramètres de prolifération des cellules cancéreuses, l’attraction des cellules immunitaires et les changements de stroma associés à une réponse tumorale, l’équipe montre que l’association LP a des effets similaires à ceux observés à la suite d’une chimiothérapie, établissant ainsi le cadre pour les futures études portant sur le développement de traitements alternatifs.

 

Le Dr Elise Dumas, ingénieure à l’Institut Curie a exposé ses travaux sur le traitement des syndromes génito-urinaires de la ménopause (GSM) après un cancer du sein. Les GSMs sont fréquents à la ménopause, et peuvent être déclenchés ou aggravés par la prise d’hormonothérapie en traitement adjuvant du cancer du sein. La prise d’œstrogènes locaux, par voie vaginale, est efficace pour soulager les symptômes des GSMs, mais leur utilisation n’est pas recommandée après cancer du sein, car elle pourrait augmenter le risque de rechute. En utilisant des données médico-administratives de 134 942 patientes avec un historique de cancer du sein non-métastatique, Elise Dumas et son équipe ont montré que l’initiation d’œstrogènes locaux n’induisait pas une augmentation du risque de rechute ou décès en général. Cependant, l’équipe a observé une augmentation du risque de rechute ou décès de 3 points de pourcentage à 5 ans chez les patientes avec une histoire de cancer du sein luminal, actuellement traitées par inhibiteurs de l’aromatase. L’équipe conclut que la prescription d’œstrogènes locaux doit être évitée chez ses patientes.

 

Le 17 mai, le Dr Etienne Brain, oncologue médical à l’Institut Curie, a assuré une session éducative, portant sur la gestion des risques de toxicité pour les molécules développées récemment, prescrites en traitement pour les cancers du sein.

 

Le Pr François-Clément Bidard, médecin-chercheur à l’Institut Curie, a présenté un exposé sur les rôles actuels des nouvelles thérapies hormonales dans les contextes précoces et tardifs de la maladie.

 

Enfin, dans le cadre d’un symposium spécial, la Pre Anne Vincent-Salomon a discuté les implications du rôle grandissant de l’intelligence artificielle comme outil dans les soins des cancers du sein, par son utilisation pour les pronostics et prédictions de réponse aux traitements.

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