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COVID-19 2e vague : la prise en charge du cancer n’attend pas

Communiqué

16 Novembre 2020

COVID-19 2e vague : la prise en charge du cancer n’attend pas

Assurer la continuité des soins (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) ainsi que les consultations de suivi et de diagnostic pour éviter toute perte de chance pour les patients.

Alors que nous faisons face à la 2ème vague de l’épidémie de Covid-19, l’Institut Curie maintient pleinement la prise en charge des patients atteints de cancer en Ile-de-France. La solide organisation de l’Ensemble hospitalier, le renforcement de la sécurité sanitaire et l’expérience acquise ces derniers mois permettent aujourd’hui à l’Institut Curie d’assurer la continuité des soins (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) ainsi que les consultations de suivi et de diagnostic pour éviter toute perte de chance pour les patients.

 

 « Nous tirons la sonnette d’alarme : nos médecins voient par exemple des cas de cancer du sein, de cancer du poumon, ou de cancer de l’œil à des stades plus évolués car les patientes et patients arrivent plus tardivement dans nos murs », déclare le Pr Fumoleau, directeur général de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie. « Il faut dire et répéter que nos portes sont ouvertes, nos personnels sont là et assurent une prise en charge et un suivi en toute sécurité. Cette deuxième vague est très différente d’une part parce qu’il y a beaucoup moins de patients atteints de cancer et positifs au coronavirus car ils se protègent mieux. Et d’autre part, nous avons su tirer les enseignements de la 1ère vague ».

 

Le dépistage, le diagnostic et la prise en charge du cancer sont une priorité médicale et sanitaire : traitements et consultations doivent être maintenus et poursuivis. A l’heure actuelle au sein de l’Institut Curie, aucun traitement chirurgical n’est déprogrammé, les blocs opératoires fonctionnent, le plateau de radiothérapie est totalement opérationnel et les traitements médicaux se poursuivent dans des conditions les plus optimales. Les téléconsultations sont mises en place lorsque le suivi le permet.

 

Eviter la forte baisse des consultations diagnostiques de la 1ere vague

 

Au cours de la première vague de Covid-19, le nombre de consultations pour un nouveau cancer a considérablement baissé[1]. Concernant les cancers du sein, pendant le premier mois de confinement (mars-avril 2020), l’Institut Curie a enregistré un recul de 34 % du nombre de premières consultations. En parallèle, les actes de chirurgies mammaires (sauf reconstructions secondaires et reprises urgentes) sur la même période ont diminué de 33%. Fort de ce constat, il est aujourd’hui, à l’heure du deuxième confinement, absolument crucial d’éviter le recul de fréquentation des consultations observé au printemps dernier.

 

Le Dr Delphine Hequet est chirurgienne sénologue à l’Institut Curie : « Nous ne disposons pas encore de données chiffrées sur l’impact de l’épidémie pour les femmes atteintes de cancer du sein, mais oui, nous observons un effet retard dans la prise en charge, oui, nous observons des stades plus avancés chez nos patientes. Nos traitements, nos soins, nos suivis sont adaptés et aujourd’hui, nous pouvons nous appuyer sur les enseignements de la 1ère vague. Nous bénéficions notamment des résultats d’une évaluation menée en mai dernier portant sur l’état de stress et d’anxiété de près de 250 patientes vis à vis de la peur du Covid-19 : ils nous permettent aujourd’hui d’adapter nos suivis psychologiques ».

 

Stress et anxiété chez les patientes

 

L’étude menée par le Dr Delphine Hequet a permis d’évaluer l'état de stress et d'anxiété de 242 femmes dès le déconfinement en mai dernier, toutes venant en consultation physique ou à distance pour un cancer du sein, que ce soit au moment du diagnostic, des traitements ou du suivi. La peur du COVID-19 a entraîné un retard à consulter pour 17 % des patientes et à réaliser une mammographie (pour 14 % d’entre elles). Les patientes plus jeunes (<50 ans), sans entourage, et étant exclusivement en télétravail ou sans activité professionnelle avaient des scores d'anxiété particulièrement élevés. Ces évaluations ont permis d'adapter l'offre d'accompagnement des patientes, notamment en termes de consultation de psychologues. Elles permettront d'être encore plus vigilants envers les patientes à risque.

Référence : Bulletin du cancer, octobre 2020 - https://doi.org/10.1016/j.bulcan.2020.08.002

 

« La force de l’Institut Curie est la combinaison d’une organisation pluridisciplinaire solide et d’une entraide à toute épreuve. Et je salue à nouveau le dévouement et le professionnalisme de nos équipes, pour lesquelles nous mettons également tout en œuvre pour assurer la protection », souligne le Pr Fumoleau.

 

 

Dispositifs adaptés

  • Les patients qui se rendent à l’hôpital font l’objet systématiquement à l’entrée d’une prise de température. Le masque reste obligatoire.
  • Concernant la prise en charge des patients Covid+ : des procédures strictes sont en place avec un circuit dédié au niveau d’une unité Covid+.

 

 

A propos de l’Institut Curie

 

L’Institut Curie, 1er centre français de lutte contre le cancer, associe un centre de recherche de renommée internationale et un ensemble hospitalier de pointe qui prend en charge tous les cancers y compris les plus rares. Fondé en 1909 par Marie Curie, l’Institut Curie rassemble sur 3 sites (Paris, Saint-Cloud et Orsay) 3 600 chercheurs, médecins et soignants autour de ses 3 missions : soins, recherche et enseignement. Fondation privée reconnue d’utilité publique habilitée à recevoir des dons et des legs, l’Institut Curie peut, grâce au soutien de ses donateurs, accélérer les découvertes et ainsi améliorer les traitements et la qualité de vie des malades. Pour en savoir plus : curie.fr

 

ContactS Presse

Catherine Goupillon - 06 13 91 63 63 catherine.goupillon-senghor@curie.fr

Elsa Champion – 07 64 43 09 28 elsa.champion@curie.fr

Laure Calixte - 06 33 81 81 17 laure.calixte@havas.com

 

  1. L’Institut Curie suit annuellement 7500 patientes atteintes de cancer du sein dont 3 400 nouveaux cas (sur un total de 11 600 nouveaux patients et une file active de près de 57 000 patients) et réalise 130 000 consultations annuelles.