Le Professeur Thierry PHILIP, Président du Directoire de l’Institut Curie, a été reçu longuement ce matin par Mme Rima ABDULMALAK, ministre de la Culture.
"Nous avons échangé avec sérénité sur le débat complexe autour d’un projet scientifique indispensable, qui doit rester sur la montagne Sainte Geneviève et sur l'enjeu mémoriel qui suscite aujourd’hui de l’émotion " explique le Pr Thierry Philip.
Il a été décidé de donner du temps à la réflexion, temps qui sera mis à profit par l’Institut Curie pour mieux expliquer les enjeux scientifiques et donc pour rééquilibrer ce débat complexe entre science vivante et mémoire.
La ministre de la Culture, en lien avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et tous les acteurs concernés, recherchera avec l'Institut Curie si une autre solution sur la montagne Sainte Geneviève est possible, mettant à disposition des laboratoires pour les chercheurs dans les mois qui viennent. L’Institut Curie souhaite préciser qu’il a déjà travaillé sur les différentes alternatives sur la montagne Sainte Geneviève où les 19 plateformes de l’Institut Curie et l’environnement scientifique sont indispensables au projet.
L’Institut Curie est conscient de l’émoi suscité chez les défenseurs de la mémoire mais souhaite rappeler que le laboratoire de Marie Curie n'est pas le pavillon des Sources mais bien le pavillon Curie, l'actuel musée ouvert gratuitement au public et financé entièrement par l’Institut Curie, complété par le jardin de Marie Curie et le pavillon Pasteur. Ni ces deux bâtiments, ni le jardin ne sont menacés par le projet.
Il est rappelé que le pavillon des Sources n’est pas un ancien laboratoire de Marie Curie. Elle n’y a jamais travaillé. Il s’agit d’un ancien lieu de stockage de déchets radioactifs, de 100 m2, aujourd’hui vide.
Si une solution alternative peut être trouvée sur la montagne SainteGeneviève, l’Institut Curie l’acceptera. Si ce n’est pas le cas, il faudra trancher sereinement le débat entre mémoire et science vivante.
Les travaux de décontamination prévus le 8 janvier sont suspendus pendant ce temps de réflexion.